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Une « famine de masse » se propage à Gaza, alertent une centaine d'ONG
Une « famine de masse » se propage à Gaza, alertent une centaine d'ONG

Le Parisien

timea day ago

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Une « famine de masse » se propage à Gaza, alertent une centaine d'ONG

La situation humanitaire est au-delà de l'urgence dans la bande de Gaza. Plus d'une centaine d'organisations humanitaires avertissent ce mercredi qu'une « famine de masse » se propage dans cette enclave dévastée par la guerre . Israël fait face à une pression internationale croissante concernant Gaza. Il a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé début mars et qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité. Mardi, un hôpital de Gaza a cependant affirmé que 21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim en 72 heures dans le territoire assiégé, ravagé par plus de 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. « Alors qu'une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent », indiquent des ONG (organisations non gouvernementales), dont Médecins sans frontières, plusieurs branches de Médecins du monde et Caritas, Amnesty international, ou encore Oxfam international. Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU (Organisation des Nations unies) a accusé l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1000 personnes qui cherchaient à obtenir de l'aide humanitaire, dont la grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Cette organisation soutenue par les États-Unis et Israël organise des distributions alimentaires et son financement est opaque. Israël accuse de son côté le mouvement islamiste Hamas d'exploiter la souffrance des civils, notamment en volant la nourriture distribuée pour la revendre à des prix exorbitants ou en tirant sur les personnes qui attendent l'aide. La GHF fait elle aussi porter la responsabilité de la situation humanitaire sur le Hamas. Les autorités israéliennes affirment régulièrement laisser passer des quantités importantes d'aide, mais les ONG dénoncent de nombreuses restrictions. « Juste à l'extérieur de Gaza, et même à l'intérieur, dans des entrepôts, des tonnes de nourriture, d'eau potable, de fournitures médicales, de matériel d'hébergement et de carburant restent inutilisées, les organisations humanitaires étant empêchées d'y accéder ou de les livrer », indiquent les organisations humanitaires. Mardi, le patron de l'ONU, Antonio Guterres a parlé d'« horreur » pour décrire la situation, « avec un niveau de mort et de destruction sans équivalent dans l'histoire récente ». « La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes. » À l'hôpital Nasser (sud de Gaza), des images de l'AFP (Agence France presse) ont montré des parents pleurant sur la dépouille de leur fils de 14 ans, Abdel Jawad al-Ghalban, mort de faim, dont le corps squelettique venait d'être enveloppé dans un sac mortuaire blanc. Dans ce contexte, l'émissaire américain Steve Witkoff se rend cette semaine pour une destination européenne non dévoilée, selon des responsables américains sous couvert d'anonymat, qui ont précisé qu'il pourrait se rendre ensuite au Moyen-Orient. Selon la porte-parole du département d'État, le ministère américain des Affaires étrangères, son objectif est de parvenir à « un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu'à un corridor humanitaire pour l'acheminement de l'aide ». Après plus de 21 mois de guerre, Israël continue de bombarder au quotidien le territoire situé à sa frontière sud et où le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007. Les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d'une trêve n'ont pas enregistré de progrès. Israël dit vouloir libérer les otages, chasser le Hamas de Gaza et prendre le contrôle du territoire. Le Hamas réclame le retrait israélien de Gaza, l'entrée d'importantes aides et l'arrêt définitif de la guerre. L'attaque du 7-Octobre a entraîné, côté israélien, la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée. En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne militaire qui a coûté la vie à près de 60 000 personnes au moins, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

« Un drame pour les enfants » : à Rouen, Nutriset alerte sur la chute de l'aide humanitaire mondiale
« Un drame pour les enfants » : à Rouen, Nutriset alerte sur la chute de l'aide humanitaire mondiale

Le Parisien

time6 days ago

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« Un drame pour les enfants » : à Rouen, Nutriset alerte sur la chute de l'aide humanitaire mondiale

L'urgence est là ! 45 millions d'enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère (MAS) dans le monde et 150 millions de retard de croissance dans les pays sous-développés à cause principalement des guerres et de la crise climatique. Depuis 1986, l'entreprise Nutriset développe, fabrique et distribue des solutions nutritionnelles dont la plus connue est le Plumpy'Nut afin de prévenir et traiter ce fléau auprès des populations vulnérables. Elle passe à travers des ONG (World food programme, Unicef, Médecins sans frontières, Action contre la faim, le Comité international de la Croix-Rouge, etc.) principalement à partir de son usine de Malaunay (près de Rouen) qui emploie 250 personnes. Seulement, la société a vu sa production chuter de 60 000 tonnes en 2023 à 32 000 tonnes cette année. En cause, selon le site de Médecins du monde, « l'administration Trump qui, en moins de trois mois, a suspendu plus de 80 % des financements de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) - plus grand bailleur de fonds humanitaires au monde qui représentait plus de 40 % de l'aide mondiale en 2024 -, et les baisses drastiques de l'aide publique au développement de nombreux pays européens : 2 milliards d'euros en moins en France, 900 millions en Allemagne, mais aussi au Royaume-Uni, en Suède, en Suisse ou encore aux Pays-Bas. » Et Nutriset en ressent déjà les effets : « Les conséquences sont catastrophiques, déplore Adeline Lescanne-Gautier. Nous avons déjà dû licencier près de 15 % de nos salariés. Normalement, dans cette période, nous avons envoyé tous les produits. Là, il n'y a pas de commandes. » À l'invitation des ONG Action santé mondiale, Alima et Médecins sans frontières, quatre députées - Sabrina Sebaihi d'Europe Écologie Les Verts, Sandrine Josso du Modem, Marie-Agnès Poussier Winsback d'Horizon et Béatrice Piron d'Horizon - ont découvert, le 10 juillet dernier, les enjeux de l'aide alimentaire dans le monde et le rôle de Nutriset à travers une visite complète de ses unités de R&D et de production, et surtout les impacts des choix politiques des pays donateurs. « Dès janvier, nous avons eu un arrêt complet des commandes et même certaines annulées. Si les ONG n'ont plus d'argent, c'est un drame pour les enfants et pour nos industries », a déclaré Adeline Lescanne-Gautier, présidente du groupe Nutriset. « Les parlementaires ont besoin d'arguments contre les anti aides, a insisté Stéphane Doyon, responsable programme pour Médecins sans frontières. Comment peut-on laisser mourir des enfants alors que nous avons des solutions efficaces produites localement ? Au-delà de l'impératif moral, il y a aussi un impératif économique en France et là-bas. Avec 1 dollar dans la malnutrition, c'est 23 dollars en retour d'investissement. C'est stratégique. C'est aussi un moyen de lutter contre les migrations, contre les conflits et les déstabilisations. En investissant dans la malnutrition on investit dans la sécurité et la stabilité mondiale. Alors, c'est le moment d'être cohérent. La France aurait un rôle à jouer d'autant plus que du côté des États-Unis, qui ont montré la voie, c'est fini ! Il faut que quelqu'un reprenne le flambeau. C'est un plaidoyer pour que la copie budgétaire 2026 soit moins raide que celle de 2025 (le président de la République a promis 750 millions d'euros sur 5 ans contre 800 millions auparavant, NDLR) . » Gautier Centlivre, coordinateur d'Action santé mondiale, renchérit : « Nous avons des solutions innovantes développées par une société française qui bénéficie à des millions d'enfants. Si on poursuit la baisse des financements, c'est un danger pour le monde entier. Hier, 9 millions d'enfants étaient pris en charge. Aujourd'hui, ils ne seront plus de 6,5 millions. » De son côté, Marie-Agnès Poussier Winsback, députée de Seine-Maritime, a annoncé : « Nous allons avoir des discussions âpres à la rentrée sur le budget. Il va falloir trouver 40/45 milliards d'euros. Il va falloir faire des choix et il sera important de bien en mesurer les conséquences. On voit que cela va avoir des incidences sur nos entreprises. Nous devons être porteurs de ce message. Nous allons pouvoir batailler collectivement. » Des propos repris par Sandrine Josso qui a déclaré que « les décisions qui seront prises engageront un équilibre ou un déséquilibre dans le monde. Nous devons savoir en parler. »

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